Zurich (awp) - Les titres suivants étaient commentés par les courtiers, lundi à la Bourse suisse (cours à 10h53):

HOLCIM (+1,8% à 70,54 francs): la marque des 70 francs dans le rétroviseur

Le titre Holcim a dépassé lundi la marque des 70 francs qu'il n'avait plus dépassée depuis près de dix ans, soit en 2015. Les observateur les plus perspicaces expliquent ce regain d'intérêt par un commentaire du géant américain JP Morgan, dont les analystes ont placé le géant des matériaux de construction sur la liste "Positive Catalyst" avant la publication des résultats annuels mercredi. Le dernier trimestre devrait s'avérer favorable pour le groupe zougois, qui pourrait lancer un programme de rachat d'action de plusieurs milliards de francs. Ces éléments ont incité la grande banque américaine à maintenir la recommandation "neutral" et l'objectif de cours de 73 francs.

Parmi les fournisseurs de matériaux de construction en Europe, Holcim joue actuellement dans une ligue à part. Cette position privilégiée pourrait lui valoir la faveur de certains investisseurs, lassés par leur placement dans d'autres entreprises du secteur de la construction, mais aussi de l'énergie.

IDORSIA (+15% à 2,772 francs): ça spécule dans un sens... et dans l'autre

L'action Idorsia réalise une chevauchée sauvage depuis quelques séances à la Bourse suisse, en proie à une forte volatilité. Alors que le cours stagnait à un plus bas historique de 1,357 franc le 19 février, la nominative du laboratoire bâlois a largement dépassé la marque de 3 francs en début de séance avant de repasser sous ce seuil en fin de matinée. Le pic de 3,50 francs n'a jamais été atteint au cours de ces cinq derniers mois. Cette remontada fulgurante s'explique par les stratégies de couverture, affirment des courtiers. Idorsia constitue l'un des titres plus vendus à découvert en Europe.

Emanation d'Actelion, le laboratoire avait démarré son activité en 2017 sous les éloges. Les difficultés rencontrées avec le produit phare, le somnifère Quiviq, ont fait peser des risques sévères de liquidités pour l'entreprise, qui a dû se résoudre récemment à drastiquement restructurer et licencier massivement. De nombreux acteurs ont parié contre l'entreprise, mais une solution semble désormais se dessiner, notamment la vente de Quiviq. L'entreprise pourrait d'ailleurs être décotée, selon des rumeurs persistantes. "L'action est un instrument idéal pour les spéculateurs, pas pour les investisseurs", affirme un courtier.

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