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Politique, gouvernement, parlement, administration   25.04.2024 18:32:15

Bombardements israéliens et combats avec le Hamas dans la bande de Gaza

Bande de Gaza (awp/afp) - Israël a bombardé jeudi plusieurs secteurs de la bande de Gaza, comme la ville de Rafah où l'armée se prépare à une opération terrestre dans sa guerre contre le Hamas palestinien, malgré les mises en garde de la communauté internationale.

De nombreuses capitales étrangères et organisations humanitaires redoutent, en cas d'offensive, un bain de sang dans cette ville du sud de la bande de Gaza frontalière avec l'Egypte, refuge pour un million et demi de Palestiniens.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, considère Rafah comme le dernier grand bastion du Hamas et estime qu'une offensive sur cette ville est nécessaire pour vaincre le mouvement islamiste et libérer les otages retenus à Gaza, les deux principaux buts de la guerre déclarée le 7 octobre dans le territoire palestinien.

Jeudi, les dirigeants de 18 pays, dont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et le Brésil, ont appelé le Hamas, dans un texte commun, à "la libération immédiate de tous les otages" retenus à Gaza.

"L'accord sur la table pour libérer les otages permettrait un cessez-le-feu immédiat et prolongé à Gaza", affirme le texte diffusé par la Maison Blanche, alors que les négociations menées par l'intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte sont au point mort.

"C'est allé trop loin"

L'armée israélienne a annoncé jeudi que ses avions avaient frappé la veille "30 cibles du Hamas" à travers le territoire et tué plusieurs combattants du mouvement islamiste. Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré 43 morts en 24 heures.

Des combats entre forces israéliennes et combattants palestiniens ont eu lieu au nord du camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, selon des témoins.

Des correspondants de l'AFP et des témoins ont fait état par ailleurs de tirs d'artillerie et de frappes aériennes sur le quartier de Zeitoun, dans le sud de la ville de Gaza.

Des frappes aériennes ont aussi touché Rafah, où des rescapés tentaient jeudi de récupérer des objets dans les décombres.

"Assez de destruction, assez de guerre. Assez de sang versé d'enfants, de femmes, de personnes âgées et de civils non armés (...) c'est allé trop loin (...) Laissez les gens vivre", a lancé l'un d'eux, Samir Daban, au milieu des gravats.

Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a annoncé jeudi que le cabinet de guerre s'était réuni "pour discuter des moyens de détruire les derniers bataillons du Hamas". Le mouvement islamiste, selon le gouvernement, conserve quatre bataillons à Rafah.

Selon des responsables égyptiens, cités par le Wall Street Journal, Israël se prépare à déplacer les civils de Rafah vers la ville proche de Khan Younès, notamment, où il prévoit d'installer des abris et des centres de distribution de nourriture.

Cette évacuation durerait deux à trois semaines et serait menée notamment en coordination avec les Etats-Unis, l'Egypte et d'autres pays arabes, selon ces responsables.

"Un accord sur les otages"

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne notamment.

Sa vaste opération militaire dans la bande de Gaza a fait jusqu'à présent 34.305 morts, majoritairement des civils, selon le Hamas.

Jeudi, des proches d'otages ont une nouvelle fois manifesté à Tel-Aviv devant le ministère de la Défense pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il obtienne leur libération.

Certains avaient les mains ligotées et teintées de rouge, la bouche couverte d'un sparadrap marqué du chiffre "202", le nombre de jours écoulés depuis le 7 octobre, ou portaient une pancarte avec les mots "Un accord sur les otages maintenant".

Le Hamas a diffusé mercredi, sur sa chaîne Telegram, une vidéo d'un otage, enlevé dans le sud d'Israël lors du festival de musique Nova.

Parlant vraisemblablement sous la contrainte, Hersh Goldberg-Polin, un Israélo-américain de 23 ans, y accuse M. Netanyahu et les membres de son gouvernement d'avoir "abandonné" les otages.

"De l'aide en souffrance"

Alors que les 2,4 millions d'habitants de Gaza sont confrontés à une situation humanitaire dramatique, des avions américains, allemand, britannique, jordanien et égyptien ont une nouvelle fois parachuté jeudi de l'aide au-dessus du nord du territoire.

Plusieurs pays mènent ces opérations face aux difficultés que rencontre l'acheminement par voie terrestre de l'aide internationale, qui arrive au compte-gouttes principalement depuis l'Egypte via Rafah, après avoir été strictement contrôlée par les autorités israéliennes.

Israël conserve en pratique un droit de regard sur les entrées et les sorties des biens et des personnes et depuis le début de la guerre, de 80.000 à 100.000 Palestiniens sont arrivés en Egypte, a affirmé jeudi l'ambassadeur palestinien au Caire, Diab Allouh.

"A seulement 50 kilomètres de la bande de Gaza, de l'aide et des équipements vitaux, y compris du matériel de désalinisation de l'eau, des kits de première urgence, des bonbonnes d'oxygène et des toilettes mobiles (...) restent en souffrance dans des entrepôts, interdits d'entrée à Gaza sous prétexte qu'ils peuvent être utilisés par des combattants", a affirmé jeudi Francesca Albanese, rapporteur spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens.


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